"En attendant Rosa..."
Lecture de La Forêt de Fontainebleau de George Sand
Œuvres de Clara Schumann, Mel Bonis, Germaine Tailleferre
avec Anne Danais à la voix et Alice Rosset au piano
Après Chopin/Sand (création 2016) et Et si Duras aimait Bach (création 2019),
Anne Danais et Alice Rosset présentent leur troisième duo autour de femmes artistes.
Sand affirme que la forêt, et plus largement la nature, est un bien commun de l'humanité (...).
Sa réflexion expose une conscience remarquable des interactions au sein d'un environnement
où la destruction d'un élément a des répercussions sur tous les autres,
et peut constituer une menace pour l'humanité même.
Anne Danais et Alice Rosset présentent leur troisième duo autour de femmes artistes.
Sand affirme que la forêt, et plus largement la nature, est un bien commun de l'humanité (...).
Sa réflexion expose une conscience remarquable des interactions au sein d'un environnement
où la destruction d'un élément a des répercussions sur tous les autres,
et peut constituer une menace pour l'humanité même.
"Je sais bien que beaucoup disent : « Après nous la fin du monde ».
C'est le plus hideux et le plus funeste blasphème que l'homme puisse proférer.
C'est la formule de sa démission d'homme, car c'est la rupture du lien qui unit les générations
et qui les rend solidaires les unes des autres."
George Sand, le 6 novembre 1872 à Nohant
C'est le plus hideux et le plus funeste blasphème que l'homme puisse proférer.
C'est la formule de sa démission d'homme, car c'est la rupture du lien qui unit les générations
et qui les rend solidaires les unes des autres."
George Sand, le 6 novembre 1872 à Nohant
PROCHAINES REPRÉSENTATIONS :
- Juillet 2024 au Grand Bain, avec Elle va piano, à La Madelaine-sous-Montreuil (62)
Ce spectacle a été créé le dimanche 12 septembre 2021 dans le cadre du Festival Comme ça vous chante à Pougemin (17160) ;
voici le compte-rendu de Philippe ALEN :
"Le dimanche s'ouvrait d'ailleurs par une lecture accompagnée par Anne Danais (comédienne) et Alice Rosset (p). Un exercice qu'elles pratiquent
de longue date dans une émouvante complicité. « En attendant Rosa » met les femmes à l'honneur : des compositrices (Clara Schumann,
Mel Bonis et Germaine Tailleferre) et un écrivain dont les textes – des lettres, de 1833 et 1837, et un article de 1872 –, par leur objet font,
un siècle et demi plus tard, monter le rouge au front, la rage au cœur et serrer le poing. Il y est question de la beauté des arbres,
du saccage de la nature, de la courte-vue des hommes, de l'enfance sacrifiée, de ce que l'on appelait pas encore les « biens communs ».
« L'humanité a besoin d'un éden pour horizon », résumait George Sand. La bonne dame de Nohant savait à l'occasion se montrer militante :
il s'agissait de défendre la forêt de Fontainebleau, mais, lucidement, elle voyait plus loin, plus large. Le lustre qu'a donné Alice Rosset
à des pièces qui, sans être des chefs-d’œuvre, ne sont pas dénuées d'intérêt, reposait sur un modèle d'interprétation.
Justement parce qu'en accord avec les textes lus, elle n'a pas cherché à leur donner une dimension qui n'est pas la leur, mais les a traitées
pour ce qu'elles sont, avec amour. Au-delà de la teneur des textes, l'émotion partagée par le public et les artistes en était aussi le fruit."
voici le compte-rendu de Philippe ALEN :
"Le dimanche s'ouvrait d'ailleurs par une lecture accompagnée par Anne Danais (comédienne) et Alice Rosset (p). Un exercice qu'elles pratiquent
de longue date dans une émouvante complicité. « En attendant Rosa » met les femmes à l'honneur : des compositrices (Clara Schumann,
Mel Bonis et Germaine Tailleferre) et un écrivain dont les textes – des lettres, de 1833 et 1837, et un article de 1872 –, par leur objet font,
un siècle et demi plus tard, monter le rouge au front, la rage au cœur et serrer le poing. Il y est question de la beauté des arbres,
du saccage de la nature, de la courte-vue des hommes, de l'enfance sacrifiée, de ce que l'on appelait pas encore les « biens communs ».
« L'humanité a besoin d'un éden pour horizon », résumait George Sand. La bonne dame de Nohant savait à l'occasion se montrer militante :
il s'agissait de défendre la forêt de Fontainebleau, mais, lucidement, elle voyait plus loin, plus large. Le lustre qu'a donné Alice Rosset
à des pièces qui, sans être des chefs-d’œuvre, ne sont pas dénuées d'intérêt, reposait sur un modèle d'interprétation.
Justement parce qu'en accord avec les textes lus, elle n'a pas cherché à leur donner une dimension qui n'est pas la leur, mais les a traitées
pour ce qu'elles sont, avec amour. Au-delà de la teneur des textes, l'émotion partagée par le public et les artistes en était aussi le fruit."