Alice Rosset & Jean-Christophe Kotsiras, pianistes
Dialogue entre musiques écrites et improvisées
Dialogue entre musiques écrites et improvisées
Ces deux pianistes aux parcours atypiques se rencontrent en 2008.
Après des études de piano classique dans plusieurs conservatoires (Paris, Bruxelles, Poitiers, Montreuil...),
et des diplômes dans différentes disciplines (instrument, écriture et analyse classiques et jazz,
musique de chambre, histoire du jazz, langages contemporains...), leur voie s'affirme :
Hasina cherche à faire exister le répertoire classique en dehors des salles de concert traditionnelles,
tandis que Akis s'intéresse au jazz et développe une approche de l'improvisation et de la composition
où se mêlent classique et jazz.
Ensemble, ils créent des liens improvisés, questionnent l'écrit,
embrassent l'inattendu, explorent une carte sans cesse renouvelée...
Programmes :
- Bach avec Tristano
- Les mondes de Clare (hommage à Clare Fischer)
- Menu spécial, conçu pour l'occasion parmi un large panel de compositeurs
(J.S. Bach, L. Tristano, F. Chopin, A. Broadbent, C. Debussy, T. Monk, S. Clark, J. Brahms,
B. Bartók, C. Fischer, S. Prokofiev, L. Konitz, K. Lam, R. Schumann, J-C. Kotsiras...)
Après des études de piano classique dans plusieurs conservatoires (Paris, Bruxelles, Poitiers, Montreuil...),
et des diplômes dans différentes disciplines (instrument, écriture et analyse classiques et jazz,
musique de chambre, histoire du jazz, langages contemporains...), leur voie s'affirme :
Hasina cherche à faire exister le répertoire classique en dehors des salles de concert traditionnelles,
tandis que Akis s'intéresse au jazz et développe une approche de l'improvisation et de la composition
où se mêlent classique et jazz.
Ensemble, ils créent des liens improvisés, questionnent l'écrit,
embrassent l'inattendu, explorent une carte sans cesse renouvelée...
Programmes :
- Bach avec Tristano
- Les mondes de Clare (hommage à Clare Fischer)
- Menu spécial, conçu pour l'occasion parmi un large panel de compositeurs
(J.S. Bach, L. Tristano, F. Chopin, A. Broadbent, C. Debussy, T. Monk, S. Clark, J. Brahms,
B. Bartók, C. Fischer, S. Prokofiev, L. Konitz, K. Lam, R. Schumann, J-C. Kotsiras...)
Hasinakis sort son premier album LINEA, Bach avec Tristano, le 17 juin 2021.
Partenaires : Studio Le Trogl'Audio (95), Centre Chopin (75), Philippe Alen et Jean-Christophe Pratt (17), Nicolas Crouzevialle (91), La Fabrik d'images (42)
Partenaires : Studio Le Trogl'Audio (95), Centre Chopin (75), Philippe Alen et Jean-Christophe Pratt (17), Nicolas Crouzevialle (91), La Fabrik d'images (42)
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CHRONIQUE DE CONCERT DU 12/09/2021
(extrait du compte-rendu du Festival Comme ça vous chante),
par Philippe ALEN :
« Nous avons rendu compte ici-même avec assez de détail1 de ce qui se dégage d'un concert d'Alice Rosset (Hasina) (p) et de Jean-Christophe Kotsiras (Akis) (p) dont paraît justement le disque, consacré à Jean-Sébastien Bach et Lennie Tristano, Linea. Un programme hybride levait un coin de voile sur l'hommage à Clare Fischer qui les habite depuis quelque temps déjà. Clare Fischer ? Il fallait dénicher ce grand compositeur-arrangeur de la West Coast. Un peu négligé quand il n'est pas ignoré, il a lui-même si bien enseveli son talent sous les oripeaux du kitsch qu'il fallait le dépouiller un peu, comme on enlève les vernis, les dépôts de fumée, pour rendre leur fraîcheur aux fresques et aux toiles anciennes. Ressurgi ruisselant comme une Vénus de Botticelli, DaVidaBel(l)a, un extraordinaire camaïeu harmonique est à la fois, d'entrée, un enchantement, une sérieuse mise au point, et une belle porte d'entrée pour aborder l'art d'HasinAkis. Introduit en solo par Alice Rosset comme un prélude classique qui se met insensiblement à tanguer sous les notes, les touchers soyeux des deux pianistes se relaieront délicieusement. Plus tard, de façon moins recueillie, plus joueuse, toutes les possibilités du quatre-mains seront exploitées. Dessus, dessous, croisés, à droite, à gauche, dans une continuité parfaite d'acrobates du tabouret... Pour la partie visible, car c'est sur deux compositions superposées de Lee Konitz, Hi Beck et Kary's Trance que s'exécute ce jeu de chaises musicales – qui n'a jamais si bien porté son nom. Si l'on peut, on réalise qu'il n'est qu'un reflet de ce qui s'est passé musicalement. Dans It's you, abordé sur un tempo lent à la main gauche par Akis, sa main droite vient se placer avec une grâce magicienne en d'incroyables figures. Triolets, petites notes, grupettos, accords, accents, magnifient la beauté de la ligne de tous leurs pleins et déliés. Pourtant ce qu'ici les mots soulignent ne s'alourdit à l'oreille d'aucun soupçon de prouesse. Pour Baroque (Clare Fischer derechef), dans son deuxième solo – l'a-t-on rêvé ? – on entend Akis enfoncer la touche : un halo moelleux précède la note, la porte à éclore comme un ultime rayon de soleil tire une fleur d'un bouton. Lorsque Hasina joue un prélude de Gershwin, ce n'est pas en pianiste classique, ce n'est pas non plus en jazzwoman. À l'écouter, on comprend soudain que le Troisième courant n'est pas qu'une exigence théorique. Il induit un son, une approche, un caractère. Un balancement. Elle l'a trouvé, et c'est un peu comme les pionniers du baroque redécouvrant les Suites de Bach. Il y a eu des compositions d'Akis (Emelia, Neo Zeïbekiko...), d'autres de Clare Fischer. Il y a eu le mouvement lent du Concerto italien. Tant de choses encore, ces résonances reprises d'une main l'autre, ces octaves carillonnants, ces motifs en enjambements, tant d'occasions de s'émerveiller d'un pianisme à la hauteur d'une pensée délicate et pénétrante... »
1Lire sur le site d'Action Jazz « HasinAkis, Bach avec Tristano ».
(extrait du compte-rendu du Festival Comme ça vous chante),
par Philippe ALEN :
« Nous avons rendu compte ici-même avec assez de détail1 de ce qui se dégage d'un concert d'Alice Rosset (Hasina) (p) et de Jean-Christophe Kotsiras (Akis) (p) dont paraît justement le disque, consacré à Jean-Sébastien Bach et Lennie Tristano, Linea. Un programme hybride levait un coin de voile sur l'hommage à Clare Fischer qui les habite depuis quelque temps déjà. Clare Fischer ? Il fallait dénicher ce grand compositeur-arrangeur de la West Coast. Un peu négligé quand il n'est pas ignoré, il a lui-même si bien enseveli son talent sous les oripeaux du kitsch qu'il fallait le dépouiller un peu, comme on enlève les vernis, les dépôts de fumée, pour rendre leur fraîcheur aux fresques et aux toiles anciennes. Ressurgi ruisselant comme une Vénus de Botticelli, DaVidaBel(l)a, un extraordinaire camaïeu harmonique est à la fois, d'entrée, un enchantement, une sérieuse mise au point, et une belle porte d'entrée pour aborder l'art d'HasinAkis. Introduit en solo par Alice Rosset comme un prélude classique qui se met insensiblement à tanguer sous les notes, les touchers soyeux des deux pianistes se relaieront délicieusement. Plus tard, de façon moins recueillie, plus joueuse, toutes les possibilités du quatre-mains seront exploitées. Dessus, dessous, croisés, à droite, à gauche, dans une continuité parfaite d'acrobates du tabouret... Pour la partie visible, car c'est sur deux compositions superposées de Lee Konitz, Hi Beck et Kary's Trance que s'exécute ce jeu de chaises musicales – qui n'a jamais si bien porté son nom. Si l'on peut, on réalise qu'il n'est qu'un reflet de ce qui s'est passé musicalement. Dans It's you, abordé sur un tempo lent à la main gauche par Akis, sa main droite vient se placer avec une grâce magicienne en d'incroyables figures. Triolets, petites notes, grupettos, accords, accents, magnifient la beauté de la ligne de tous leurs pleins et déliés. Pourtant ce qu'ici les mots soulignent ne s'alourdit à l'oreille d'aucun soupçon de prouesse. Pour Baroque (Clare Fischer derechef), dans son deuxième solo – l'a-t-on rêvé ? – on entend Akis enfoncer la touche : un halo moelleux précède la note, la porte à éclore comme un ultime rayon de soleil tire une fleur d'un bouton. Lorsque Hasina joue un prélude de Gershwin, ce n'est pas en pianiste classique, ce n'est pas non plus en jazzwoman. À l'écouter, on comprend soudain que le Troisième courant n'est pas qu'une exigence théorique. Il induit un son, une approche, un caractère. Un balancement. Elle l'a trouvé, et c'est un peu comme les pionniers du baroque redécouvrant les Suites de Bach. Il y a eu des compositions d'Akis (Emelia, Neo Zeïbekiko...), d'autres de Clare Fischer. Il y a eu le mouvement lent du Concerto italien. Tant de choses encore, ces résonances reprises d'une main l'autre, ces octaves carillonnants, ces motifs en enjambements, tant d'occasions de s'émerveiller d'un pianisme à la hauteur d'une pensée délicate et pénétrante... »
1Lire sur le site d'Action Jazz « HasinAkis, Bach avec Tristano ».
PROCHAINES REPRÉSENTATIONS :
Concert privé le 18 juin 2022 à Saint-Denis-du-Pin (17)
Concert privé le 19 juin 2022 au Château d'Oléron (17)
Concert le 30 juin 2022 à Saint-Groux (16)
Concert le 2 juillet 2022 dans le cadre du Festival d'été de La Maison du Chat Bleu à Saint-Savinien (17)
Concert le 5 août 2022 aux Improbables à Tusson (16)
Concert le 10 septembre 2022 dans le cadre du Festival Comme ça vous chante à Pougemin, Louzignac (17)
Clare Fischer, Baroque.mov from JC PRATT on Vimeo.
Photos de la tournée de septembre 2019 avec les PianOs du Lac (Isère, Hautes-Alpes, Vaucluse, Hérault)
Crédits photos : Lucie Bauchot, Pascal Conche, Yannick Libourel, Emmanuelle Quost, Aurélie Richer
Crédits photos : Lucie Bauchot, Pascal Conche, Yannick Libourel, Emmanuelle Quost, Aurélie Richer